mardi 23 juin 2015

Mon Rhum Fest 2015 - partie 2



On continue avec notre temps passé dans l'espace VIP et la dégustation de bien jolis flacons, ma foi.

Cette bague d'osier rend bien
J'ai eu le privilège de goûter à 8 autres rhums d'exception. Voilà ce qu'il y en a à retenir.

Le Zacapa Reserva Limitada 2014 tout d'abord.
Zacapa, je connais, le 15 ans, le 23 ans et le XO. Et dans l'ensemble ce n'est pas mon truc. Le sucre du 23 et du XO me dérangent tandis que le 15 ans, plus sec, n'a pas grand intérêt à mes papilles.
Mais voilà, ce Reserva Limitada affiche 45° au compteur, ce qui peut changer pas mal de choses principalement en donnant plus de peps que sur les versions plus douces.
Eh bien, cela se confirme. Certes on est toujours essentiellement sur la vanille et le caramel (ainsi que la noix) mais ses quelques degrés de plus lui donnent une pèche bienvenue ; pas si mal.




Le Santa Teresa Bicentenario ensuite. Voici donc ce que nous propose la marque Santa Teresa en rhum premium. Leur rhum "de base", n'est pas mal du tout, je me dis donc que celui-ci peut avoir du potentiel.
Au nez c'est gourmand (il donne l'impression qu'on va avoir quelque chose de sucré en bouche), sur le caramel, le café et la vanille. Le nez ne nous a pas trompé, il est sucré, trop sucré et également très café. Pas trop mon truc.

Le English Harbour 1981 est le prochain sur ma liste. On arrive là sur une bouteille qui vaut facilement 200€ et dont on entend très peu parler (bon signe ou mauvais présage, on va bien voir).
Voilà un nez, qui me plait déjà plus que les précédents, il nous offre des fruits rouges, de la noix et un boisé très agréable.
L'attaque m'a semblé moyenne, avec une première impression d'alcool et de sucre et donc un manque de saveurs. Mais cela s'améliore quand on le garde en bouche et sur la finale. Il donne entre autre, du bois, de la vanille et un côté empyreumatique que j'ai particulièrement apprécié. 
Dans l'ensemble un rhum élégant mais non sans personnalité.

Un français, un anglais et un espagnol

Un La Mauny 1998 avait également sa place sur l'étagère et j'ai eu envie de rafraîchir mon impression sur ce dernier (que j'avais eu l'occasion de goûter quelques mois auparavant).
Un nez assez complexe avec entre autre de la réglisse, du caramel cuit, de la réglisse et - malheureusement - ce boisé parfois présent sur certains vieux agricoles que je n'affectionne pas.
L'attaque est assez douce et la finale donne, là aussi, des saveurs empyreumatiques, mais comme au nez, ce boisé qui me gêne était bien présent.

Ma première impression est donc confirmée, un rhum de qualité mais pas à mon goût.


Me voilà donc dans cet espace VIP à siroter quelques très bons rhums quand une de mes connaissances essaye d'attirer mon attention par des signes de têtes, qu'il essaye de rendre discrets. Il y parvient et me demande de venir le voir, j'y vais.
Étiquette provisoire là aussi
Et là sur un ton de comploteur et à voix basse il me fait comprendre que toutes les bouteilles à découvrir ne sont pas sur les étagères. Ah ?
Il m'explique que deux bouteilles d'exception se trouvent en fait sous le bar et qu'il faut les demander très discrètement aux barmen pour avoir la chance d'en profiter. Ah ?
Il me dit ensuite de quels rhums il s'agit, le futur millésime de chez Saint James, un 2003 et surtout la carafe des 120 ans de chez Longueteau. Ah !

A mon tour de faire des signes cabalistiques au barman et à prendre un ton de comploteur. Quelques instants plus tard, j'ai donc quelques centilitres de Saint James 2003 dans mon verre, après qu'il se soit livré à de secrètes manipulations sous le bar.
Un nez boisé, avec de la réglisse et des épices. Pas mal mais pas vraiment mon truc non plus ; un peu déçu je suis.
Et là en bouche, une claque ! Certes, cela remonte à quatre semaines mais je me souviens encore de mon étonnement à avoir un produit vraiment super (et donc pas vraiment en adéquation avec le nez). L'attaque est souple (même si l'alcool est là) et la bouche fruitée, entre autre sur l'orange mais pas seulement (cela me donne envie de prendre le temps d'en apprécier toutes les subtilités). Le boisé est là, juste comme il faut. Je me suis fait cueillir ^^ 
Entre bouteille d'eau et carton :)


Je refais signe à mon "dealeur", qui cette fois me sert une petite quantité du Longueteau (tout ça sous le bar une fois de plus).

Là, je vous demande une minute, l'émotion me submerge à ce souvenir.
Je vais simplement retranscrire mes notes :
"Nez : un extra-terrestre. Extrêmement complexe. On retrouve un peu du XO mais en plus raffiné. Encore vif. Fruits rouges, bois, menthe, agrumes (orange amère), quelque chose de chaud, caramel.
Bouche : explosif, frais, doux, complexe, on y retrouve presque tous les éléments découverts au nez.
Finale : looooonnnnggggg"

Voilà, voilà, je ne sais pas quoi dire de plus, si ce n'est vous dire que ce rhum est un assemblage de quatre millésimes de cette maison, un par génération (1924, 1940, 1997 et 2006).
Je l'ai gardé dans mon verre pendant 45 bonnes minutes à l'apprécier.

C'est bon, c'est très très bon.
Il n'y a que quelques centaines d'exemplaires, chacun vendus à un prix élevé mais je ne suis pas loin de penser que ce rhum vaut son prix :)



C'est ainsi que s'est terminée mon expérience VIP... Difficile de continuer après ça.


Mais j'ai pris mon courage à deux mains, retrouvé mon frère et nous sommes parti vers des rons. Vous le savez ce n'est pas forcément mon truc mais mieux vaut garder son palais disposé et entraîné à tous les rhums, entre autre pour continuer à apprendre.


Pas convaincu dans l'ensemble
Nous sommes donc allé du côté de Botran pour déguster leur 15 ans et leur 18 ans.
Le premier est gourmand sur la vanille, le caramel mais aussi boisé et avec un touche de café.
Le second est plus sec, plus boisé et plus long.
Je n'ai été convaincu ni par l'un, ni par l'autre.


Deuxième stand avec moult rons : celui où AH Riise était en dégustation. Je vais passer rapidement sur ce stand n'ayant rien trouvé à mon goût (si ce n'est le Mulata 15 ans que je connaissais déjà et qui est très boisé/bourbon).
Caracas Club, un ron de 7 ans du Venezuela ; très sur l'amande et doux.


Trop, trop, trop
Relicario de République Dominicaine, élaboré à 50% à partir de mélasse et à 50% à partir de vesou. Cela n'apporte malheureusement pas grand-chose. Cependant voilà un ron relativement sec, qui peut offrir une certaine alternative aux rons plus sucrés.
Esclavo, un solera 12 ans, très doux (sans être trop sucré), surtout sur la vanille... pas mon truc.


J'ai ensuite fait la singulière expérience de goûter les rhums AH Riise, deux finishs différents, ainsi que leurs solera 25 et 30 ans.

Ce sont les rhums les plus sucrés qu'il m'ait été donné l'occasion de tester, la bouteille vous colle aux doigts... Et c'est dommage ; il y a des choses intéressants dans ces rhums : un côté fermier/fumé sur le porto finish, un arôme d'abricot sur le Sauternes finish et une certaine complexité sur les vieilles solera. Mais voilà, trop, trop, trop de sucre, à vous en anesthésier la bouche.



Oui, joli design
Pour finir sur les rons, un représentant de Colombie, à la belle bouteille : La Hechicera. La représentante de la marque était très intéressante et donnait des explications qui permettaient de comprendre un peu ce qui se passe derrière la "simple" bouteille. Le nez est très boisé, dans un style bourbon. En bouche, le bois est moins présent et se fait manger par le caramel ; il est également moins sec que le nez ne laissait penser. Rien d'exceptionnel.



Finissons par quelque chose d'un peu plus enthousiasment (pour moi en tout cas), le Bologne Black Cane.
Un rhum agricole blanc de Guadeloupe, élaboré à partir d'une unique variété de canne à sucre : la canne noire (oui vous qui êtes bilingues, vous comprendrez donc pourquoi il s'appelle Black Cane :P).
Nous avons là un rhum intéressant, agricole sans aucun doute mais avec un nez aussi sur la réglisse et peut-être moins frais que d'autres. En bouche, l'attaque est douce, même sucrée. Les agrumes rendent ce rhum plus frais en bouche que le nez ne nous laissait croire.
Un agricole très expressif, réussite de chez Bologne !


dimanche 14 juin 2015

Un ami est parti


L'un de mes meilleurs souvenirs avec JC, une superbe soirée et une superbe rencontre !

Voici un article spécial.

Pas de récit d'aventure, de recherche de bouteille ou d’événement lié au rhum, cette fois.


Il me l'a faite acheter.
Je lui ai fait l'acheter.
Non, mais un hommage et une pensée pour un ami qui nous a quitté il y a quelques jours.
Quelqu'un avec qui j'ai beaucoup de souvenirs rhumesques. Quelqu'un qui m'a permis de faire d'importantes rencontres dans mon expérience du rhum. Quelqu'un avec qui j'ai partagé beaucoup d'expériences en matières de spiritueux. Il a pu me montrer que je peux aimer certains whiskys et j'ai pu lui faire découvrir bon nombre de rhums. Quelqu'un avec qui j'ai eu d'interminables discussions sur telle ou telle bouteille, telle ou telle distillerie, tel ou tel embouteilleur, tel ou tel site internet de vente en ligne ou encore tel ou tel arôme (j'étais sacrément jaloux de son "nez" !).

C'était aussi un collègue de travail, et plus récemment mon chef pendant deux ans et demi. Je ne vous dis pas le nombre de meetings dont le sujet a dérivé jusqu'à notre passion commune :)


Professionnellement ou dans le privé, il était motivé et enthousiaste, toujours prêt à partager et à faire bénéficier son entourage de son expérience dans tous les domaines.
Il était tout simplement généreux.


Merci pour tout JC !


dimanche 7 juin 2015

Mon Rhum Fest 2015 - partie 1


C'était déjà il y a deux semaines...

Et maintenant ? Un an à attendre, et ça va être long !

Je parle du Rhum Fest bien sûr. LE rendez-vous incontournable de tous les amateurs (et professionnels) de rhum de France - vous avez aussi le droit d'y aller si vous n'habitez pas dans l'hexagone ;)


Il y a un an, je vous avais fait mon compte-rendu de cette expérience inoubliable (ici-même). Il s'agissait de mon premier salon dédié au rhum.
Depuis il y en a eu quelques autres mais aucun de cette ampleur, qu'il s'agisse de la taille ou des activités proposées.

Et cette année, eh bien, le Rhum Fest 2015 était à une autre échelle que l'année passée, pour le plus grand plaisir de mes papilles :)


Première différence, de taille, ce ne sont pas deux mais trois jours, durant lesquels le salon s'est invité au Parc Floral à Vincennes (banlieue Est de Paris). Le samedi et le dimanche étaient accessible à tous, tandis que le lundi était réservé aux professionnels (ainsi qu'aux blogueurs et à la presse).


Seconde différence, le nombre d'exposants : cette année, plus de 100 marques étaient présentes (la plupart avec plusieurs rhums, ça en fait des trucs à goûter ;)).

En plus des dégustations, de nombreuses "activités" étaient proposées, parmi lesquelles des master classes (des spécialistes abordent le rhum, chacun sous un aspect particulier devant une trentaine d'heureux spectateurs).
Un cocktail bar occupait une bonne partie du pavillon 3 où des barmen/mixologues se livraient à leur art pour satisfaire leurs clients d'un jour.
N'oublions pas les Rhum Fest Awards, compétition durant laquelle un panel d'amateurs a pu déguster à l'aveugle, plusieurs jours durant, de nombreux rhums (classés par catégories) afin de décerner les médailles du salon (je vous ai déjà narré mes aventures lors d'une de ces journées de dégustation dans cet article : par ici).
Il y avait enfin un espace VIP, zone réservée à des visiteurs ayant acheté un billet plus cher, avec son lot d'avantages, dont un accès à cet endroit offrant certaines bouteilles d'exception et/ou en avant-première.

Je dois avouer être un peu passé à côté de ces activités, m'étant volontairement concentré sur les découvertes de nouveaux rhums.
Des dégustations étalées sur un jour et demi, ça en fait un paquet. J'ai tenté, le plus possible, de faire le bon élève et de prendre des notes lors des visites des différents stands afin de pouvoir les retranscrire ici-même. Voyons voir si j'ai été si bon élève que ça :)


Me voilà donc le dimanche, direction le Parc Floral. Pas trop compliqué, on choppe la ligne 1 quelque part et on va jusqu'au terminus... Ça c'est quand il y a une ligne 1, cependant juste pendant trois jours (pile sur les dates du Rhum Fest), une moitié de cette ligne n'était pas desservie (bien sûr la moitié qui nous intéresse). Donc, ça aura été marche, tram, bus de remplacement et marche ; plus long que prévu mais j'avais prévu le coup et j'arrive dans les temps, quelques minutes avant l'ouverture VIP à midi.
Je retrouve quelques amateurs connus dans la file d'attente et recueille déjà quelques impressions et informations sur la journée précédente.

Je regrette de ne pas avoir goûté le vieux.
Après un passage au vestiaire (où toutes les personnes y travaillant étaient exceptionnellement sympathiques) et au stand presse afin de récupérer mon badge "blog", je m'interroge sur mon plan de bataille.
Mon frère doit me rejoindre vers 14h00, avec un billet normal et il n'aura donc pas accès à l'espace VIP, c'est donc là que je décide de me diriger.

Mais en chemin je m'arrête sur un stand où je vois des rhums blancs, apparemment pur jus de canne, que je ne connais pas. Les rhums Bourdonnais de l’Île Maurice.
Je m'approche et entame la conversation avec la jeune femme qui tenait le stand. Elle m'explique que leur rhum blanc agricole est décliné en deux versions : une à 50° destinée au marché français et une version à 40° pour les autres. Je goûte les deux et me dit que je suis bien français vu celui des deux que je préfère. Un rhum au nez très agréable, typé agricole mais encore un peu sucré, assez marqué par des arômes fleuris et relativement long.
Ce salon ne commence pas mal :)

Le jamaïcain en question
Je reprends le chemin du stand VIP mais j’aperçois deux connaissances au stand de la Maison du Whisky : le truculent Daniele et le super sympa Raoul. Je vais les saluer et repère une bouteille qui m'intéresse, le Rum Nation Jamaica 8, expression vieillie de leur fameux rhum blanc qui m'avait tant impressionné au Whisky Live quelques mois plus tôt. Verdict, il n'est pas mauvais et est indéniablement jamaïcain mais ces quelques années en fût l'ont sans doute trop assagi.


Allez cette fois-ci, j'arrive jusqu'à l'espace VIP, y rentre avec quelques confrères et regarde un peu les trésors qu'il recèle. Beaucoup de choses qui m'intriguent et m'intéressent !

J'en ressors et retourne faire un tour rapide du salon, pour voir le Hall 3 dans son intégralité et pour rencontrer deux, trois amis.
Bref, après cet intermède, mes pas me conduisent à nouveau vers le bar VIP et là l'hôtesse qui en garde l'entrée m'explique qu'il est réservé aux visiteurs qui ont payé un billet VIP, ce qui n'est pas mon cas (ce qui se voit à la couleur de mon bracelet) ayant eu une invitation pour blogueurs. Après discussion de deux ou trois minutes, elle me laisse rentrer (merci mademoiselle ;)). J'ai quand même eu un peu peur de ne pouvoir profiter des perles précieusement rangées sur les étagères derrière cette porte.


Un barman super sympa (qui se reconnaîtra ;)) m'éclaire sur les quelques bouteilles qui ne me disent rien. En l'occurrence les J.M. finition (que des fûts venus de grandes maisons) et le HSE single cask 2003.
Ce sont d'ailleurs celles-ci par lesquelles je vais entamer les hostilités.

Je suis les conseils de mon hôte quant à l'ordre de dégustation de ces quatre bouteilles, et commence donc par le J.M. fini en fût de Calvados.
Voilà un rhum étonnant ! C'est peut-être le rhum le plus marqué par une finition qu'il m'ait été donné de goûter. On a tout simplement... de la pomme ^^
Ne vous inquiétez pas, on a aussi du rhum, mais pas tant que ça. Un camarade de dégustation m'expliquait qu'à l'aveugle il aurait sans doute pensé boire un Calvados.
Il est également assez boisé et pour finir s'avère être long en bouche. Il m'a laissé une bonne impression dans l'ensemble.


La finition Cognac ensuite. Je dois avouer ne pas connaitre grand chose en Cognac (en Calvados ou en Armagnac non plus d'ailleurs) mais j'ai retenu une chose qu'un oncle s'y connaissant un peu m'avait dit : "Si un jour tu as l'occasion de boire un Delamain, profites-en bien, on fait difficilement meilleur". Vous vous en doutez, je ne vous dis pas ça au hasard, cette seconde finition est faite en fût de Cognac de chez Delamain. Je m'attends donc à quelque chose de remarquable.
Je ne vous le cache pas, j'ai été déçu. Il est clairement plus sec que le précédent et moins marqué par le spiritueux précédemment vieilli dans le fût. En revanche je pense qu'il accentue les arômes boisés et en est même tannique (et très long). Dommage.


On termine par la finition Armagnac.
Au nez (et en bouche aussi d'ailleurs) c'est celui qui est le plus rhum. S'en dégage également un je ne sais quoi de sucré/gourmand.
En bouche, c'est fin et boisé (mais plus un boisé que j'associe habituellement à certains vins), sans être tannique. Tout s'associe très bien. 
Je serais bien incapable de dire ce qui est apporté par ces quelques mois passés en fût ayant contenu de l'Armagnac mais le résultat est une réussite, un beau mariage !
C'est pour moi, le meilleur des trois et il risque sans doute de rejoindre mon armoire à malices :)


Très provisoire cette étiquette mais les infos qu'il faut
Après avoir donc dégusté ces finitions de J.M. (qui est connu pour ces millésimes vieillis de 10 à 15 ans), je vais donc m'attaquer au nouveau single cask de chez HSE (justement connu récemment pour ses finitions du monde ;)), le millésime 2003.

Il s'agissait vraiment d'une exclusivité Rhum Fest dans la mesure où la bouteille était habillé d'une étiquette très provisoire (et devrait sortir d'ici la fin de l'année d'après mes informations).
Son attaque m'a bien plu, sur les épices et les fruits secs et un côté doux (presque légèrement sucré).
En dehors de ça, rien de vraiment notable. Attention hein, c'est un bon rhum, pas de doute là-dessus, mais il est classique (et il n'y a pas de mal à ça).







                                                                                                                                                                   


English version



It’s already 2 weeks ago...
And now? One – very long – year to wait.

Of cause I am talking about the Rum Fest. THE event and meeting place in France for everyone who is interested in rum – professionals and enthusiasts; even if not living in the hexagon ;)

A year ago I talked about this unforgettable experience on this blog already; it was my first event dedicated exclusively to rum. Since then I attended a few other fairs but none of this size and certainly none with a comparable variety of proposed activities and workshops.

However, this year, Rum fest 2015 played once again in a higher league, much to my liking :)

This years' most remarkable difference was that during 3 days (not 2 as the previous year) the event took place in the Parc Floral in Vincennes (east from Paris). On Saturday and Sunday it was open to the public, while Monday were reserved to professionals – bloggers and press included.

More than 100 brands had been present at the Rum Fest 2015, most of them with a larger selection of their rums – that’s a lot of things to try :)

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Apart from the almost never-ending variety of Rums that were there to taste, numerous workshops and master classes were available.
A Cocktail bar took a fair part of Pavilion 3 and was managed by some talented bartenders that performed their art to satisfy the tastes of their customers. Another highlight was of course the Rum Fest Awards! These desired medals were given by a group of passionate Rum lovers, who were chosen to be part of a jury. During a several days lasting event, they tasted – blindly – a large amount of rums (classified in different categories); I wrote already about my adventures as being part of the jury in this article (link)).
New this year was as well the VIP area - a zone reserved for guests who purchased the more expensive VIP ticket - with some nice benefits, amongst others: tasting some exceptional bottles and / or sneak previews.

To be honest, I missed out on some of these activities as I -on purpose- focused on discovering new rums. These tastings took most of the 2 days that I spent at the Rhum Fest, which makes it quite some bit. I played the good student and took notes of every stand I visited and every rum I tasted to actually write about it here in a most accurate way, but well.. We see how much of a good student is still in me :)

So, enough with the introduction, here we go.
Sunday, direction Parc Floral. Easy peasy catching line 1 and getting off at the terminus and being there well in advance... how little did I know: RATP (the Parisian public transports company) picked apparently the Rhum Fest as the perfect time to close half of the line, of course, the half that is actually concerning me and every other Rum Fest visitor. So, I walked, took the tram, walked some more, took the bus, walked again and finally arrived way later than expected but still a little tiny bit before the holders of the VIP entry pass could enter the location, at noon.
Luckily I saw already some familiar faces in the queue, so I could queue jump get already some stories and impressions from the previous day; that I did not attend.

I regret not having tried their aged one
After I dropped off my belongings at the cloakroom (where staff was exceptionally friendly) and collected my „blog badge“ at the press office, I checked my „Rum Fest 2015 battle plan“.
I was supposed to meet my brother at 14:00 and as he had no VIP ticket, I spent the first 2 hours of my journey exactly there: in the VIP area. That was at least the plan.

But already on the way, a specific stand caught my attention and so I decided to take a little break :) The reason for this decision was a white rum- apparently from pure cane juice- that I didn´t know so far: Les Rhums Bourdonnais from Mauritius.
The young lady at the booth explained that their agricole rums are coming in two versions: a 50° for the French market and a 40° for the others. I tasted both and figured that I must be very well French seeing which one I preferred. It is a rum very agreeable on the nose, agricole but still slightly sweet and marked with floral aromas and quite long.
This Rhum Fest started promising indeed :)

I continued my way direction VIP area but again, I didn´t make it very far. I passed by the stand of la Maison du Whisky with the vigorous Daniele and the very nice Raoul being present. After a short word I spotted an interesting bottle: the Rum Nation Jamaica 8 – an aged version of their famous white rum that left quite an impression on me at the Whiskey Live some months earlier. Verdict, it´s not bad, undeniable Jamaican but these few years in a cask probably tamed it too much.


I finally made it to the VIP area. I entered with some colleagues and inspected the treasures it was holding; many interesting and intriguing things to which I will come back later :)

I decided to leave this very special person area to make a quick round and explore Hall 3 in its integrality and to meet two or three friends.
Well, after this little excursion, I wanted to enter all relaxed the  VIP area but I got stopped by the hostess who explains me that this area is only for guests who paid the according ticket which I obviously did not, as my bracelet (that I got when entering the event) has the wrong colour. Well. After discussing some minutes she let me enter anyway (thank you miss :)). I however got pretty scared in the perspective of not being able anymore to taste the precious pearls laying behind these gates. I need a drink, how convenient.

An extraordinary nice barman (who will know that I am talking about him :)) enlightened me about some bottles that I heard nothing about so far. In this case: the J.M. Finishes and the HSE single cask 2003.

I wisely followed the advice of my host and started my tasting with the J.M. Calvados finish. What should I say?! Surprising rum. It´s maybe the rum with the most remarkable finish that I´ve ever tasted and it tastes like... very surprising: apple! Don´t worry, there is as well the taste of rum present but not such an intense one. A fellow rum lover even thought that in a blind tasting he could have thought it was Calvados!


The tasting continued with a J.M. Cognac finish. I have to admit, that I am not having too much expertise regarding Cognac (or Calvados or Armagnac to be honest) but I kept well in mind what an uncle of mine told me many years ago, back then, when I was young: “If you ever have the chance to try a Delamain, go for it, you won't find better.”
As you probably guessed right, I am not telling you this little anecdote for nothing: the rum I tried had a Cognac Delamain cask finish. My expectations were high…
… and I got disappointed. This rum was clearly more dry then the previous one and less marked by the spirit that aged in this very cask previously. On top of it, it was quite woody to the extent of being tannic. Too bad.
 

The last bottle of J.M. that I had the chance to try in this session was an Armagnac finish. On the nose (and as well mouth) it is mainly rum, with something sweet and gourmand to it.
In the mouth it is fine and with wood aroma (in this case more a woody kind of aroma that I would associate with certain types of wine), but not tannic. It is generally very enjoyable.
I couldn´t say what these last months in an Armagnac cask did to this rum exactly but however: it did it good, it´s a nice mélange.
For me, it´s even the best one of this J.M. trilogy and it will surely join my collection in a not so far future.

Very temporary label indeed

After tasting the J.M. (which is best known for their 10 to 15 years vintages) finishes, I moved on to the new single cask HSE (recently known for their “world finishes”) vintage 2003.

This rum was a Rhum Fest exclusive with a very temporary - but charming - label (as far as I know it should be released at the end of this year).
This rum with its fine aroma of spices and dried fruits and a touch of sweetness (almost a bit sugary) was much to my liking. Even though, besides from this, there is nothing really remarkable about this rum; it´s without a doubt a good rum, but classic (there is no shame in it).